Sa cote de popularité est au plus bas mais François Hollande s’engage à respecter son programme jusqu’à la fin de son quinquennat.
L’éditorialiste politique d’Europe 1, Caroline Roux, assure que François Hollande a un calendrier précis jusqu’en 2017. Le président de la République est conscient que la situation est difficile à tous les niveaux. Son objectif est de tenter de reconquérir le cœur des français alors que sa cote de popularité ne cesse de chuter pour s’établir désormais sous la barre des 20%.
Pour tempérer la colère des français, François Hollande s’appuie sur une thèse qui lui est propre : "l’impression de croissance". Donner le sentiment que les choses vont mieux, que la situation du pays s’améliore. Pour le chef de l’Etat, "ce ne sont pas les chiffres qui comptent, c’est la trajectoire".
Son programme vise essentiellement à améliorer le quotidien des français, d’ici 2015. "La santé, la fin de vie, la finalisation du texte sur la transition énergétique, le développement numérique et la culture… Ce seront des lois pour changer la vie des Français", confie François Hollande.
Mais l’année 2014 sera marquée par le peaufinage de quelques grandes réformes. Il s’agit notamment du pacte de responsabilité aux entreprises qui est fondé sur un principe simple : "moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie, plus d’embauches et plus de dialogue social". Un pacte qu’il avait annoncé lors de la présentation des vœux à la télévision, le 31 décembre 2013. Le président considère en outre que les lois concernant le volet économique du pacte seront en place dès la fin de l’année.
En 2016, il prévoit des réformes institutionnelles. Le chef de l’Etat vise le "changement du mode de scrutin avec l’introduction d’une dose de proportionnelle, baisser le nombre de députés, raccourcir les délais de prise de décisions". En privé, selon les propos recueillis par la journaliste, le président s’insurge face à un travail parlementaire qu’il juge trop long, et qui ne correspond plus à l’urgence que nécessitent certains textes. Le chef d’Etat souhaite aussi relancer la réforme du Conseil supérieur de la magistrature.
Le 19 juin, François Hollande, qui assistait aux remises des prix de journalisme économique, n’a pas manqué de rappeler dans son discours que trois réformes lourdes ont été adoptées en conseil des ministres : "l’allègement de cotisations sociales de son Pacte, la réforme territoriale et la transition énergétique. Sans oublier la réforme ferroviaire discutée par les députés".