Après une semaine de détention, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été remis en liberté, mardi 26 février, faute de certitude sur la violation de leur contrôle judiciaire.
Sur la base d’enregistrements clandestins d’une conversation entre eux en date du 26 juillet, l’ancien collaborateur du président de la République et l’ancien salarié de la République en marche étaient placés en détention provisoire le 19 février. Pourtant, les deux hommes avaient l’interdiction de se voir depuis le 22 juillet, après leur mise en examen dans l’enquête sur les violences commises en marge du défilé du 1er Mai à Paris.
Mardi 26 février, les magistrats ont libéré Alexandre Benalla et Vincent Crase. La chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a estimé que cette violation du contrôle judiciaire n’était pas suffisamment alléguée. Rien ne prouverait avec certitude que cette rencontre a eu lieu, a appris l’AFP de source proche.
L’avocat de Vincent Crase a déclaré : "On nous donne des extraits sonores dont on ne sait rien quant à l’origine, l’intégrité, l’authenticité". Une plainte pour "détention illicite d’appareils ou dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interceptions", "atteinte à l’intimité de la vie privée", "atteinte à la représentation de la personne" et "faux" a été déposée par la défense d’Alexandre Benalla, le 14 février. L’ancien salarié LREM a lui aussi porté plainte.
Selon la défense des deux hommes, l’expertise des enregistrements publiés le 31 janvier par Médiapart et remis à la justice serait toujours en cours. La Brigade criminelle avait déjà été chargée d’une enquête sur les conditions et l’origine de ces mystérieuses captations.
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