Mourad ALLILI/SIPA
Après la découverte d’ossements partiels du petit Emile, les recherches continuent pour passer au crible les environs du Haut-Vernet.
Emile, 2 ans et demi, a disparu en juillet dernier dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Des ossements partiels du petit garçon ont été découverts samedi 30 mars par une randonneuse, rappelle Le Parisien.
Pour trouver de nouveaux indices, des dizaines d’enquêteurs ont passé au crible les environs de la zone lundi 1er avril. Les recherches continuent ce mardi en présence d’experts, dont des anthropologues et des maîtres-chiens. Le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, a averti que ces "recherches dureront le temps qu’il sera nécessaire".
La randonneuse a trouvé quelques ossements, dont le crâne de l’enfant près du hameau. La porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant, a tenu à préciser que cette découverte a eu lieu "dans une zone en pleine nature escarpée et pas toujours facile d’accès", qui a été inspectée plusieurs fois depuis juillet. Elle a par ailleurs admis qu’il existe une "chance infime" que les enquêteurs soient passés à côté du corps lors des battues.
Selon cette responsable, le but est de déterminer scientifiquement si le corps se trouvait bien à cet endroit dès la disparition du petit garçon. Elle a expliqué que les anthropologues vont "essayer d’identifier si ces ossements étaient sur place ou s’ils ont pu être ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo". Ils vont collaborer avec leurs collègues de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale).
Le colonel Pierre-Yves Bardy a indiqué que deux équipes du centre national cynophile de Gramat (Lot) ont été également mobilisées avec "des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains". Le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a précisé de son côté que cette enquête "complexe" s’annonce encore longue.
> A lire aussi : Affaire Émile : "On n’aura peut-être pas tous les éléments pour définir les circonstances du décès"
