Guyane : décès d’une personne atteinte de la rage, une première en 16 ans

LINFO.RE – créé le 29.03.2024 à 12h26 – La rédaction

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Une mission de santé publique effectuera une visite sur le site d’orpaillage d’Eau Claire, dans le sud de la Guyane, après le décès d’une personne atteinte de la rage.

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Les dates précises des décès non communiquées

Trois patients ont succombé à l’hôpital de Cayenne. Au moins l’un d’entre eux était porteur du virus de la rage, marquant ainsi le premier cas documenté en 16 ans, ont rapporté ce jeudi 28 mars la préfecture et l’ARS de Guyane. Les trois individus étaient hospitalisés au service de réanimation entre le 17 février et le 1er mars, après avoir été transportés depuis le site d’orpaillage d’Eau Claire, situé dans le sud de la Guyane. Les détails concernant les dates précises des décès demeurent non spécifiés dans le communiqué, et des analyses sont en cours pour déterminer les causes de la mort des deux autres patients, souligne BFMTV.

Un virus fatal pour toutes les espèces

Une mission de santé publique sera entreprise sur le site d’orpaillage d’Eau Claire, dans le sud de la Guyane pour faire la lumière sur cet événement. Selon Anne Lavergne, responsable du laboratoire des interactions virus/hôtes à l’Institut Pasteur, le seul cas documenté de rage en Guyane remontait à 2008. "Le principal réservoir de la rage en Amérique du Sud, ce sont les chauves-souris vampires Desmodus rotundus", a-t-elle expliqué. Ce virus se révèle fatal pour toutes les espèces, y compris l’homme, mais pas pour ces chauves-souris. Quant à la source probable de contamination, Anne Lavergne a souligné que son origine demeure inconnue pour le moment. Elle a suggéré la possibilité qu’une colonie entière de chauves-souris ait été infectée sur une courte période, augmentant ainsi la probabilité de rencontres avec une population humaine localisée.

Les autorités sanitaires s’efforcent d’identifier les individus qui auraient pu être en contact avec le malade, tandis qu’une mission de santé publique est prévue sur le site d’Eau Claire, malgré son caractère illégal, afin d’évaluer la situation, selon les informations communiquées par la préfecture et l’ARS.