Une semaine après les annonces de Christophe Castaner sur l’abandon prochain d’une technique d’interpellation controversée et la lutte contre le racisme chez les forces de l’ordre, de nombreux policiers se sont de nouveau rassemblés dans plusieurs villes de France, mardi 16 juin.
Le 8 juin, le ministre de l’Intérieur avait annoncé l’abandon de la clé d’"étranglement" après un week-end de mobilisations contre les violences policières. Il avait également demandé la suspension pour chaque "soupçon avéré" de racisme dans les rangs des forces de l’ordre.
Ces déclarations de Christophe Castaner avait provoqué la colère des syndicats et des policiers sur terrain. Depuis, ils ont organisé des manifestations symboliques avec dépôts de menottes. Le mardi 16 juin, plusieurs membres forces de l’ordre se sont de nouveau rassemblés dans plusieurs villes de France, comme à Bobigny, Saint-Denis, Mulhouse ou Perpignan.
Stéphane Finance, du syndicat Alliance, a indiqué à l’AFP : "Les accusations de racisme nous touchent dans notre chair", selon les propos rapportés par le quotidien 20 Minutes. Il demande toujours à être reçu par le président Emmanuel Macron.
Michel Corriaux, délégué syndical Alliance, a fustigé les annonces de M. Castaner : "Notre ministre a annoncé la suppression de la clef d’étranglement qui aboutira sans aucun doute possible à de nombreux blessés supplémentaires dans nos rangs". Il estime par ailleurs que la suspension de policiers en cas de "soupçon avéré" de racisme les prive de la présomption d’innocence.
Selon M. Corriaux, les déclarations du ministre ont accablé les policiers. "Les forces de l’ordre se sont senties lâchées, abandonnées et je le dis avec force aujourd’hui : déshonorées sur l’autel politique", selon ses dires. Il a pourtant rappelé que la police était et sera "toujours là pour faire face au terrorisme".
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