Selon une source proche de l’enquête, des photos de Samuel Paty, l’enseignant décapité en octobre dernier par un terroriste, ont été aperçues au domicile familial des cinq femmes arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche, à Béziers (Hérault).
Une perquisition a été menée au domicile des cinq femmes ont été arrêtées, dans la nuit de samedi à dimanche, à Béziers (Hérault), pour "association de malfaiteurs terroriste". Les enquêteurs y ont alors trouvé des produits chimiques assez courants (eau oxygénée, acétone…) et pouvant être utilisés dans la composition de TATP (peroxyde d’acétone), un explosif artisanal prisé des djihadistes. D’après Franceinfo citant une information du journal Le Parisien, les forces de l’ordre sont tombées sur un dispositif de mise à feu, à partir d’un téléphone portable et de papier d’aluminium, lequel était relié à un assemblage de bouteilles scotchées entre elles.
Les enquêteurs n’ont découvert aucune trace d’explosif confectionné, mais ils suspectent que des essais ont déjà eu lieu. Parmi les autres objets retrouvés par les forces de l’ordre figurent un sabre japonais, remisé dans sa housse. Des photos de Samuel Paty, l’enseignant décapité en octobre dernier par un terroriste à la sortie de son lycée de Conflans-Sainte-Honorine, s’y trouvaient également. Les enquêteurs ont aussi noté des recherches effectuées sur des édifices religieux de la région héraultaise.
La principale suspecte de ce projet d’attentat est une jeune fille de 18 ans qui ne présentait pas de signes ostentatoires de radicalisation. Sa garde à vue s’est poursuivie lundi 5 avril, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), dans les locaux de la DGSI, l’un des principaux services de lutte antiterroriste. Arrêtée dans la nuit de samedi à dimanche en compagnie de sa mère et ses trois sœurs, elle est décrite comme "instable". Celle qui évolue dans un milieu social défavorisé a toujours été fascinée par les exactions d’organisations terroristes comme l’Etat islamique.
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