Le président d’honneur du Front national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d’"urticante" et d’"odorante" en 2013, a vu sa condamnation à 5 000 euros d’amende confirmée en appel.
Lundi, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a de nouveau reconnu Jean-Marie Le Pen coupable de provocation à la haine et à la discrimination. En 2013, à Nice, le président d’honneur du FN avait qualifié la présence de Roms d’"urticante" et d’"odorante".
L’audience avait eu lieu le 23 janvier dernier. Jean-Marie Le Pen était poursuivi pour des propos tenus à Nice en 2013. Comme en première instance, la cour d’appel l’a de nouveau reconnu coupable de provocation à la haine et à la discrimination, et elle a confirmé la peine de 5 000 euros d’amende. "Ce sont des termes que je maintiens parce que je les ai pensés", avait-il expliqué à la barre. Il devra payer 2 000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile. La Ligue des droits de l’Homme, partie civile en première instance, recevra 1 000 euros.
Comme le rappelle la presse francilienne, Jean-Marie Le Pen a été condamné à au moins huit reprises depuis le début des années 1990 pour des propos racistes ou négationnistes. Une sortie au sujet du chanteur Patrick Bruel lui a valu une mise en examen le 11 février dernier. En juin 2014, dans une vidéo diffusée sur le site du Front national, il avait déclaré : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois !", à l’évocation du nom de l’artiste d’origine juive. En avril 2016, l’ancien président du Front national avait aussi été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 30 000 euros d’amende pour avoir de nouveau qualifié, il y a un an, les chambres à gaz de "détail" de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.