Propos injurieux envers les Roms : Jean-Marie Le Pen condamné à 5 000 euros

Le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen avait qualifié les Roms "comme les oiseaux" qui voleraient "naturellement".

5 000 euros d’amende
Condamné le 20 novembre 2014 par la cour d’appel de Paris à 5 000 euros d’amende, Jean-Marie Le Pen avait formé un pourvoi, lequel a été rejeté le 1er mars par la Cour de cassation. Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) s’est réjoui de cette décision. Il a espéré dans un communiqué "que pour les hommes et femmes politiques qui lui avaient emboîté le pas en stigmatisant et discriminant la population Rom, cette condamnation venant opportunément rappeler que tous les discours pétris de haine doivent être sévèrement sanctionnés, aura valeur d’exemple".

Des propos accueillis par des rires et des applaudissements
Le 22 septembre 2012, Jean-Marie Le Pen, sous les yeux de sa fille Marine, s’est mis à sortir des provocations sur l’immigration. Ses propos moquant les Roms ont été accueillis par des rires et des applaudissements. "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement", avait-il déclaré à l’époque.

Voler, se déplacer dans les airs
Ses propos outrageux étant publiés sur le site du Front national, Jean-Marie Le Pen a été condamné en appel pour complicité d’injure, rapporte Europe1 dans son édition de ce lundi. Son avocat de l’époque, Wallerand de Saint-Just, avait expliqué que son client n’avait pas autorisé la diffusion de ce discours. Les juges ont pourtant rejeté cet argument sous prétexte que l’ancien président du FN n’a "jamais protesté contre cette diffusion ni sollicité le retrait de la vidéo litigieuse". Me de Saint-Just avait défendu la relaxe en avançant que voler ne désignait pas en l’espèce la "soustraction frauduleuse", mais le déplacement dans les airs, "comme les oiseaux qui n’ont aucune frontière".

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