Un rapport médical gouvernemental a indiqué que le décès de Mahsa Amini serait lié à une maladie et non à des "coups", reçus lors de sa détention.
Les manifestations continuent en Iran près d’un mois après le décès de Mahsa Amini. Cette jeune femme kurde de 22 ans est décédée après son interpellation et sa détention par la police des mœurs.
Comme le rapporte Le Figaro, le gouvernement de la République islamique a publié un rapport médical vendredi 7 octobre. Il a indiqué que la mort de la jeune femme serait due à une maladie du cerveau et n’a pas été causée par des coups.
La télévision d’Etat a diffusé cette nouvelle en affirmant que le décès de Mahsa Amini n’avait pas été causé par des coups portés à la tête et aux organes vitaux. Elle était liée à "une intervention chirurgicale pour une tumeur cérébrale à l’âge de 8 ans". L’organisation médico-légale iranienne a souligné que la victime a souffert d’un trouble du rythme cardiaque et d’une chute de tension artérielle. Malgré son transfert à l’hôpital Kasra et les efforts du personnel médical, elle est décédée le 16 septembre des suites d’une défaillance d’organes multiples causée par une hypoxie cérébrale. Cette annonce s’oppose à celle d’Amjad Amini, le père de la victime qui a signifié le 19 septembre que sa fille était en "parfaite santé".
Mahsa Amini a perdu la vie le 16 septembre, soit trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict en Iran. En effet, la République islamique oblige notamment les femmes à porter le voile.
De violentes manifestations ont ainsi eu lieu dans plusieurs endroits du pays. Au moins 82 personnes ont trouvé la mort durant ces rassemblements qualifiés d’"émeutes" par les autorités. A noter que des centaines de manifestants ont été interpellés.
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