Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a effectué une visite nocturne à Viry-Châtillon dimanche soir lors d’un déplacement dans l’Essonne. Il a rendu "hommage aux policiers qui s’engagent tous les jours".
Vêtu d’un un blouson siglé "Police" et d’un gilet pare-balles, le ministre de l’Intérieur a fait un déplacement à Viry-Châtillon dimanche soir cers 23 heures. Gérard Collomb s’est rendu sur le carrefour où s’est déroulée l’attaque le 7 octobre 2016. Pour un petit rappel des faits, un groupe d’individus cagoulés et munis de 13 cocktails Molotov a pris d’assaut deux voitures de police. Celles-ci ont brûlé en plein jour. Deux policiers gravement brûlés en sont ressortis ainsi que deux autres plus légèrement.
Dans sa prise de parole, le ministre de l’Intérieur a rendu "hommage aux policiers qui s’engagent tous les jours". Gérard Collomb a rencontré le policier gravement brûlé qui suit encore des traitements à l’hôpital. "Il a un moral extraordinaire", a-t-il confié à la presse. Plus tôt, au début de sa visite au commissariat de Juvisy-sur-Orge, il a discuté avec les collègues de l’officier. "Nous après ce drame on a voulu s’engager encore davantage pour montrer qu’on ne céderait pas et par respect pour les camarades on reconquerrait le terrain, on serait là où on a besoin de nous", a-t-il déclaré sur le récit d’Europe1. Le ministre a alors salué un bel exemple de courage et de dignité tout en appelant ses citoyens à remercier les policiers, gendarmes et CRS qui veillent sur leur sécurité.
Quatre mois après l’agression, une fronde inédite et spontanée des policiers a éclaté grâce aux réseaux sociaux et sans les syndicats. Des manifestations régulières, principalement à Paris mais aussi en province, ont été organisées. Au cours de ces mobilisations, le "laxisme" de la justice, une légitime défense mal adaptée ou des matériels obsolètes ont été pointés du doigt. Gérard Collomb est conscient de la situation actuelle où les policiers ont le sentiment de procéder à des arrestations, qu’ils sont totalement engagés sans que les choses ne suivent. "Il convient, comme nous allons le porter avec la garde des Sceaux, de réformer la procédure pénale", a conclu me ministre.