Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, met de l’ordre au sein de son cabinet en écartant de son gouvernement les ministres frondeurs qui ont voté jeudi contre les réformes qui devraient permettre au pays de bénéficier le soutien de ses créanciers.
Alexis Tsipras retouche son cabinet. Le Premier ministre grec a annoncé vendredi un changement au sein de son gouvernement, le premier remaniement depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois. Dix de ses ministres, notamment ceux qui ont voté contre les mesures exigées par les créanciers, validées par la majorité parlementaire grec jeudi. Et ce, malgré les défections d’une trentaine des députés issus du groupe parlementaire Syriza à l’issu duquel le chef du gouvernement est sorti.
Après avoir voté contre les réformes, la ministre adjointe aux Finances, Nadia Valavanis, a présenté sa démission. Les deux autres membres du gouvernement dont le ministre de l’Energie et des Infrastructures, Panagiotis Lafazanis, qui n’ont pas approuvé le vote que le chef du gouvernement a qualifié de "haute responsabilité nationale" sont également remplacés. Le vent de changement a également emporté avec lui le ministre délégué au travail, Dimitris Stratoulis, et le ministre délégué à la Défense, Costas Isychos.
Pour combler le vide au sein du gouvernement, Alexis Tsipras a également procédé à de nouvelles nominations. Mais la passation de pouvoir entre les ministres sortants et entrant n’ont pas pu se faire dans l’immédiat, à cause d’une série d’incendies de forêt qui ravagent le pays, au Péloponnèse et à Attique.
Pas plus tard que ce vendredi, l’Union européenne a débloqué 7, 16 milliards d’euros de prêt à titre de financement d’urgence pour la Grèce. Avec cette somme, le gouvernement de Tsipras pourra rembourser la dette de 4,2 milliards d’euros qu’il doit à la Banque centrale européenne au plus tard lundi prochain et remplir une partie de ses engagements en attendant la mise en place d’un éventuel plan d’aide.