À La Réunion, dans une dizaine de jours, la communauté tamoule célèbrera le Cavadee. C’est au Temple Shiva Soupramanyen de Saint-André que les préparatifs ont commencé. En même temps, à Saint-Benoît, c’est le Pongol qui est célébré. Au Temple de la Marine, où l’on cuit un riz spécial.
Au Temple de la Marine de Saint-Benoît, une procession est en cours. Au centre de celle-ci, une marmite de riz sacrée à laquelle les fidèles ont ajouté du lait, de la cardamome, du sucre et des raisins secs.
Le tout est porté à ébullition jusqu’au Pongol. Comprenez par là le débordement de la marmite qui est censé apporter, lors de la prochaine moisson, une récolte abondante.
Le riz du Pongol
Paul Canague, président de l’association culturelle Siva Soupramanien de Saint-Benoît explique : "C’est le jour où le soleil rentre dans le signe du capricorne." Dés ce moment là, cela va servir de référence pour établir le calendrier. Ce dernier va établir par exemple, les périodes fastes pour organiser les mariages.
Une cérémonie de trois jours en hommage aux dieux
C’est un moment incontournable pour les fidèles. L’un d’entre eux confie : "C’est la fête qui honore aussi nos ancêtres qui ont travaillé dur dans les champs de cannes pour arriver à ce qu’on est aujourd’hui."
Une autre raconte que ces cérémonies sont aussi là pour soutenir les agriculteurs. "Pour que tout se passe bien pour eux puisque ça à une importance capitale pour l’économie de La Réunion. "
Les bracelets du Thaipusam
Quelques kilomètres plus loin à Saint-André, pendant que le Pongol cuit dans la marmite, les pénitents préparent le Cavadee. Ces fidèles arborent à leur poignet un bracelet jaune, symbole de leur engagement.
Stéphane Savriama, vice-président du Temple du Siva Soupramanien à Saint-André, explique la signification de ces bracelets. "C’est quelque chose de très intime entre la divinité et le fidèle." Certains d’entre eux le font parce qu’ils ont été malades. D’autres le font parce qu’ils ont l’habitude.
Dans ce Temple, on célèbre le Thaipusam. La fête dure dix jours en l’honneur Muruga, le fils de Shiva. C’est un moment important pour les fidèles, pour se repentir et faire le point.
Une fidèle confie :"Ça m’apporte beaucoup de chose au niveau de ma santé, de mon travail dans ma vie et pour mes enfants aussi."
Chaque jour, plusieurs cérémonies ont lieu. Il faut préparer les offrandes, les chariots, les colliers de fleurs et les lumières. C’est un temps de cohésion et de spiritualité pour les fidèles. Ces célébrations s’achèveront par le Cavadee, le dimanche 24 janvier.