Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur signe ce mardi 13 novembre, une circulaire qui permettra aux maires d’être au courant des risques de radicalisation islamiste sur leurs communes.
Alors qu’un hommage national est rendu aux victimes des attaques du 13 novembre 2015 avec un cortège devant relier les six lieux des attentats jihadistes les plus meurtriers en France, Christophe Castaner a annoncé la signature d’une circulaire pour aider les maires. Il a s’agirait une promesse du président de la République lors du congrès des maires du pays, a-t-il indiqué au micro de Bfmtv.
Selon le ministre, cette circulaire destinée à tous les préfets de France servira dans l’organisation de l’information des maires "à tous les niveaux", pour lutter contre la radicalisation. Lorsqu’un maire prépare par exemple un évènement, il pourra être renseigné du risque auquel s’expose sa commune. Il sera aussi au courant du suivi des individus qu’il a signalés aux autorités.
Christophe Castaner estime qu’un maire est le mieux placé pour savoir les situations familiales. Il est en mesure de sentir les mouvements menant à la radicalisation, qu’il serait important que le dialogue soit organisé. "Jusqu’à présent le maire pouvait signaler, il n’avait aucun retour" soulève le ministre, qui voudrait que cela soit systématiquement fait à chaque transmisson d’information.
Les maires seront également avisés des risques de radicalisation d’agents publics lorsqu’il s’agit des "postes sensibles". Christophe Castaner demande donc que les maires sachent si un employé de crèche ou un éducateur de sa commune est fiché S afin de prendre les mesures nécessaires. Pour "éviter qu’il soit dans un poste exposé, un poste à risque", l’agent serait donc déplacé par précaution.
Le ministre a par ailleurs rappelé que six attentats avaient été déjoués en France en 2018. L’année prochaine, 48 condamnés pour des faits liés au terrorisme seront libérés au terme de leur peine. Le gouvernement se donnera les moyens pour leur suivie. Des dispositifs particuliers ont d’ailleurs déjà été mis en place. En effet, ces détenus présenteraient "un risque de par ce qu’ils ont fait, de ce qu’ils ont vécu, du passage en prison qui est aussi par nature criminogène, qui quelques fois peut aggraver la radicalisation".
(Source : Le Figaro)