Cette somme de 144 000 euros représente les dons perçus par le parti La République en marche (LREM) en 2017. L’origine de cet argent n’a pas encore été retracée par la Commission des comptes de campagne.
Une enquête préliminaire a été ouverte ce mardi par le parquet de Paris et confiée à la police anticorruption de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLICCF). Cette procédure concerne des dons perçus par LREM l’an dernier. D’après les informations d’Europe1 relayées par 20 Minutes, la Commission des comptes de campagne n’a pas encore pu retracer la provenance de cette somme. Les 144 000 euros étaient perçus par le parti La République en marche par chèques, virements ou encore paiements électroniques. Or, il est stipulé dans la législation française qu’un parti politique ne peut recevoir que 7 500 euros de la part d’un donateur.
La Commission des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a prévenu le parquet de Paris sur des faits pouvant constituer une infraction à la législation sur la transparence de la vie publique, rapporte une source judiciaire. Cette dernière a ajouté que ce signalement a été donné après le contrôle des justificatifs de recettes transmis par l’association du financement du parti LREM. En réponse à l’ouverture de cette enquête, le parti présidentiel a aussitôt réagi. "Nous avons découvert par voie de presse la décision du parquet d’ouvrir une enquête (…). Nous prenons acte sereinement de cette décision", a-t-il écrit dans un communiqué. Le parti a souligné que toutes les informations seront transmises aux enquêteurs pour lever tous les éventuels soupçons.
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L’opposition n’a pas non plus tardé à réagir notamment le chef de file de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon. Celui qui avait contesté les perquisitions menées chez lui et au siège de son mouvement mi-octobre s’est exprimé sur Twitter. "Il y aura aussi des perquisitions à domicile ? Le fichier des adhérents et donateurs sera confisqué aussi ? Ou bien ce sera ouvertement deux poids deux mesures ?", a-t-il écrit.
Il y aura aussi des perquisitions à domicile ? Le fichier des adhérents et donateurs sera confisqué aussi ? Ou bien ce sera ouvertement deux poids deux mesures ?https://t.co/SsGO5Q7XKk
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 20 novembre 2018