La tempête Fakir nous l’a rappelé cette semaine. Il est très difficile de circuler sur la Route de Littoral lorsqu’il y a de la forte houle. Plusieurs automobilistes ont connu des dégâts mardi. Un dispositif anti-houle est prévu pour la nouvelle NRL.
Mardi, lors du passage de la tempête Fakir, la houle est si puissante qu’elle atteint les voies côté montagne de la route du Littoral, explosant au passage le pare-brise d’un automobiliste qui a filmé la scène.
Sur l’actuelle route du Littoral, le scénario se répète à chaque forte houle. C’est la raison pour laquelle les concepteurs de la Nouvelle route du Littoral (NRL) ont conçu un système pour protéger la chaussée des plus hautes vagues ; il est déjà visible à l’entrée de Saint-Denis.
"D’un côté, la couverture de la digue en acropodes, et de l’autre, le mur chasse-mer qui est bordé au pied par des très gros enrochements de 3 et 5 tonnes. On se trouve sur la partie protectrice de la digue, la partie la plus exposée à la houle", indique Alain Girka, directeur sécurité environnement pour la Digue de la NRL.
La digue se décompose ainsi : un noyau compact, protégé par un bouclier de pierres, puis d’acropodes. La route est ensuite construite au-dessus de ces murs. Si jamais une vague submerge les acropodes, elle s’écrasera sur ce que l’on appelle la "baignoire", et les projections seront retenues par le haut du mur qui est incurvé par la mer.
Nicolas Schamberg, ingénieur de travaux dans le génie civil de poursuivre : "Le dernier train de houle qui est passé faisait plus de 9 mètres. On l’a absorbé sans problème, on était en phase de construction. Même en étant assez vulnérable face à la houle, rien n’a bougé, les accropodes ont bien fait leur boulot d’absorber la houle et le mur chasse-mer l’a bien renvoyé."