Jeudi 12 octobre, le président de l’Autorité palestinienne s’est exprimé pour la première depuis l’attaque lancée contre l’Israël et les ripostes de ce dernier dans la ville de Gaza. Mahmoud Abbas a dénoncé les meurtres de civils et demandé "la fin immédiate de l’agression" contre le peuple palestinien.
L’attaque du Hamas sur le territoire Israélien a déclenché une riposte de la part de l’État hébreu, qui a visé la Bande de Gaza. Alors que le conflit entre les deux parties continue, le nombre de morts de part et d’autre augmente. Depuis samedi, l’attaque sans précédent du mouvement palestinien a fait plus de 1 200 morts et 3 391 blessés, selon le ministère de la santé israélien. Le bilan s’établit à plus de 1 537 morts et 6 612 blessés dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé gazaoui.
Le président de l’Autorité palestinienne a rompu son silence jeudi en appelant à la "fin immédiate" des hostilités qui secouent la région. Il s’agit de sa première déclaration publique depuis le début des affrontements. Mahmoud Abbas a insisté sur la nécessité d’arrêter les violences qui touchent le peuple palestinien lors de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie à Amman, Abbas. Il a également condamné les actions qui ont entraîné la mort de civils des deux côtés.
Mahmoud Abbas a, par ailleurs, exprimé de vives préoccupations quant aux répercussions de l’arrêt de la seule centrale électrique de la bande de Gaza, en raison du manque de carburant. Il a averti que cette situation entraînerait une crise humanitaire majeure touchant l’ensemble des services de santé et d’aide humanitaire dans cette région densément peuplée, où vivent 2,4 millions d’habitants.