Face aux appels répétés pour sa démission, Mouammar Kadhafi s’entête et menace.
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Il y aura des milliers de morts en cas d’intervention militaire étrangère en Libye ", prévient Kadhafi dans son
discours de ce mercredi 2 mars, rapporté par Le Figaro. Le dirigeant libyen nie le bilan faisant état d’un millier de morts, et demande à l’ONU d’envoyer une commission d’enquête en Libye.
D’après Mouammar Kadhafi, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait en deux semaines tout au plus 150 morts. Il accuse les médias internationaux de diffuser de fausses informations.
Le dirigeant libyen refuse de démissionner, arguant qu’il avait déjà délégué le pouvoir au peuple depuis la révolution de 1969.
" Qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai fait une révolution en 1969 et après j’ai délégué le pouvoir au peuple. (...) Le peuple libyen est un peuple libre. C’est pourquoi, n’étant pas président de la Libye, je ne peux pas quitter le pouvoir ", se défend Kadhafi dans son discours relayé par Le Figaro.
Pour Mouammar Kadhafi, les contestataires libyens sont à la solde d’Al Qaïda. Et lui d’assimiler à un " vol " le gel des avoirs de l’État libyen à l’étranger.
Par ailleurs, dans un communiqué conjoint, le ministère français des Affaires étrangères et de l’état-major des armées françaises annoncent l’envoi d’avions gros-porteurs et d’un bâtiment de la marine nationale pour évacuer 5 000 personnes de Libye, essentiellement des travailleurs égyptiens qui se sont massés aux portes de la Tunisie.