Au moins six femmes pro-Ouattara ont été tuées par balles par les forces fidèles à Gbagbo alors qu’elles manifestaient hier dans les rues d’Abidjan.
Plusieurs centaines de femmes s’étaient rassemblées en scandant des slogans hostiles à Laurent Gbagbo quand les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont ouvert le feu pour les disperser. Bilan : six manifestantes ont été tuées sur le coup. Un bilan qui pourrait s’alourdir, selon des témoignages évoquant plusieurs blessées graves.
Ces affrontements meurtriers se sont produits dans le quartier Abobo, fief d’Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale comme le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010.
Ces nouveaux heurts meurtriers ont provoqué une large condamnation internationale. Les Etats-Unis dénoncent la " faillite morale " du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo.
"La faillite morale de Laurent Gbagbo est évidente au moment où ses forces ont tué des femmes qui manifestaient et que son pays est à cours de ressources", déclare Philip Crowley, porte-parole du département d’Etat américain, dans son compte Twitter.
Pour sa part, la Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, s’est déclarée très préoccupée par ces " flambées de violences armées ".
Selon l’Organisation des Nations Unies, les violences liées à la crise politique en Côte d’Ivoire ont fait en 8 jours 50 morts, ce qui porte à 365 le nombre de victimes depuis le début de la crise à la mi-décembre.