Claire Pourchez, installée depuis 5 ans à Yokohama près de Tokyo, a décidé ce matin de faire une petite valise pour prendre le premier train vers Kyoto dans le Sud. La jeune Sainte-Marienne craint les risques d’accidents nucléaires sur le site de la centrale de Fukushima. L’avenir proche est très incertain pour la jeune "Game designer", qui a réservé un hôtel pour quelques jours près de la gare de Kyoto. Sous le coup de l’émotion, elle envisage même de laisser les terres nippones derrière elle, mais quitter un appartement, un travail, une vie, le choix n’a rien d’évident.
Jeune sainte-marienne de 26 ans, Claire Pourchez a construit sa vie à Yokohama au Japon depuis 5 ans. Si le séisme et le tsunami ont relativement épargné sa ville, c’est le risque d’un accident nucléaire qui a poussé Claire à laisser derrière elle son appartement, son travail pour prendre le train vers Kyoto, 800 kilomètres plus au sud.
Après l’explosion à la centrale de Fukushima hier matin, les déclarations des autorités nippones ne rassurent plus Claire. Sans trop hésiter, elle a pris un billet pour Kyoto où elle séjournera au moins quelques jours dans un hôtel. La suite reste très incertaine.
Même si elle veut rester optimiste, la jeune femme, qui suit en continu la situation dans les médias, n’est guère sereine. L’annonce de la forte probabilité d’une réplique de magnitude 7 par les scientifiques, ainsi que la menace d’une catastrophe nucléaire, l’ont convaincu de s’éloigner du Nord-Est.
Autour d’elle, elle affirme que les japonais ne réalisent pas vraiment la gravité de la situation. L’heure n’est pas à la psychose et certains continuent de travailler. En congés en ce moment, Claire devait reprendre le travail demain à Yokohama. Son patron se montre très compréhensif puisque lui aussi doit partir vers le Sud avec sa famille.
Claire tient sa famille au courant très régulièrement. Elle aimerait se trouver en ce moment à la Réunion, où elle doit revenir en août prochain.