Le groupe Caillé, dont la période d’observation s’achève aujourd’hui, espère que le tribunal de Commerce accordera aujourd’hui un délai exceptionnel supplémentaire de six mois pour lui permettre de finir les négociations avec les banques. Placé en procédure de sauvegarde le 31 mars 2010, le groupe en grandes difficultés financières a bénéficié de deux périodes d’observation de 6 mois. A l’issue de ces deux périodes, le groupe doit théoriquement présenter un plan de continuation. Le tribunal statue actuellement sur le dossier du groupe.
Le tribunal de commerce de Saint-Denis est actuellement en train de statuer sur le dossier du groupe Caillé. Ce groupe qui emploie plus de 2000 personnes dans les secteurs de la grande distribution et de l’automobile (Leaders Price, Peugeot), a connu de graves difficultés financières.
François Caillé, le dirigeant de ce groupe, espère obtenir un délai supplémentaire exceptionnel pour lui permettre de clôturer son plan de continuation. Un an après le placement du groupe sous procédure de sauvegarde, celui-ci devait normalement présenter ce mercredi son plan au tribunal.
Mais les négociations avec les banques ne sont pas closes et aucun accord définitif n’a été trouvé avec les créanciers. Le groupe a donc besoin de plus de temps pour boucler les négociations ouvertes à Paris sous l’égide du CIRI (Comité Interministériel de restructuration industrielle) avec les banques et les principaux fournisseurs.
Et pour cause, les sommes en jeu sont colossales. Le montant de la dette bancaire du groupe s’élevait à 149 millions d’euros en décembre dernier. Les deux propositions faites par le groupe à ses banques, soit un remboursement de 50% des dettes sur 10 ans, soit le paiement de la totalité de la dette sur 15 ans, avaient essuyées un refus catégorique de la part des établissements financiers.
Le tribunal de commerce devrait rendre sa décision ce soir. Il est probable que celui-ci accorde un délai supplémentaire au groupe, comme l’autorise le code du commerce. Cette prolongation reste toutefois exceptionnelle, le délai maximal des périodes d’observation étant d’un an.