Un nouveau décret, publié mardi 1er février, permettra désormais aux victimes de violences conjugales d’être prévenues de la sortie de détention de leur conjoint violent.
Pour rappel, cette mesure en faveur des victimes de violences conjugales a été adoptée le 24 décembre dernier et est entrée en vigueur depuis mardi 1er février. Cette mesure stipule que l’autorité judiciaire a l’obligation d’aviser les victimes que leur conjoint, en attente de jugement ou déjà condamné, est remis en liberté. Un mois avant la publication de ce décret, une victime avait été tuée par son ancien conjoint qui, après une remise de peine, est sorti de prison plutôt que la date indiquée.
Les autres mesures sur les violences conjugales rattachées au même décret concernent aussi l’interdiction d’entrer en contact ou de paraître en certains lieux, ainsi que l’octroi pour l’agresseur de bracelet anti-rapprochement. Une autre mesure concerne aussi l’octroi pour la victime d’un "téléphone grave danger", un dispositif qui lui offre la possibilité de solliciter d’urgence l’intervention des forces de l’ordre. Il incombe également à l’autorité judiciaire de s’assurer que le "bracelet anti-rapprochement", qui avait retiré à un homme en cas d’incarcération, lui soit bien reposé en cas de permission de sortie ou au moment de sa libération.
D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur : 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019, et 102 en 2020. A la date du 24 janvier, 479 hommes étaient équipés de bracelets anti-rapprochement et près de 2 200 femmes ont bénéficié de téléphones grave danger, fin décembre, rapporte 20 Minutes.
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