Le collectif féministe #NousToutes a fait remarquer que : “379 dispositifs mis en place pour 230 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année en France, c’est un chiffre ridicule”. Ce week-end, Lise May Morel a été mortellement poignardée par son ex-conjoint. D’après ses proches, elle avait déjà porté plainte mais elle vivait sous la pression constante de son ancien mari.
Pour rappel, le bracelet anti-rapprochement (BAR), crée fin 2019, a été déployé sur le territoire français depuis le début de l’année pour lutter contre les violences conjugales. Pour l’instant, ce dispositif, encore en rodage, n’a pas encore fait ses preuves sur le plan judiciaire.
Françoise Brié, directrice générale de la Fédération nationale solidarité femmes, a évoqué auprès France24.com le recours au bracelet anti-rapprochement (BAR) en indiquant que ce dispositif “a démontré son intérêt dans d’autres pays ces dernières années, et aujourd’hui il est en début de mise en place en France mais avec quelques ajustements nécessaires”. En effet, en Espagne, une baisse du nombre des féminicides est enregistrée depuis la mise en place du BAR en 2008 et qu’aucune femme espagnole, équipée d’une balise, n’a été tuée par son ancien conjoint.
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Lise May Morel, âgée de 55 ans, est décédée dans la nuit de ce samedi 6 et dimanche 7 novembre. Elle a été mortellement poignardée à plusieurs reprises par son ex-conjoint. C’était une femme qui vivait constamment sous la pression de son mari. Malgré tout, elle était présente pour sa famille, enfants et petits-enfants.
Concernant le bracelet anti-rapprochement en France, Françoise Brié a tenu à faire remarquer qu’ : “Il y a besoin d’améliorer ce dispositif pour qu’il soit efficace : sur le plan de la géolocalisation, par exemple, il faut que les distances soient suffisamment larges pour rassurer les femmes”.
De son côté, le collectif féministe #NousToutes a soulevé la question du nombre de BAR déployés en soulignant que celui-ci est insuffisant avec seulement “379 dispositifs mis en place pour 230 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année en France“.
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