Barack Obama a essayé, hier soir, de rassurer les Américains inquiets après l’attentat de San Bernardino dans une intervention télévisée historique.
Barack Obama a confirmé que la menace du terrorisme est réelle, tout en promettant que les États-Unis la vaincront, rapporte RFI. Il a de nouveau promis de détruire Daesh et toutes les organisations terroristes qui chercheraient à nuire à son pays.
Barack Obama s’est exprimé depuis le Bureau ovale. Le président américain a visiblement compris que nombre de ses compatriotes sont inquiets de face au terrorisme. En effet, les Américains se demandent s’ils étaient face à un "cancer" sans traitement, selon ses propres termes.
Le président américain a également appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans. "Daesh ne parle pas au nom de l’Islam, c’est une armée de voyous, des tueurs", a-t-il lancé.
Cependant, Barack Obama a souligné que les musulmans doivent aussi assumer leur responsabilité et lutter, sans chercher d’excuses, contre les idéologies de Daesh qui a gagné du terrain au sein de certaines communautés.
Sans annoncer d’inflexion dans sa stratégie de lutte face à Daesh, Barack Obama a de nouveau martelé que les États-Unis ne se laisseraient pas entraîner dans une "longue et coûteuse" guerre au sol en Irak et en Syrie, où la coalition menée par les Etats-Unsi bombarde les djihadistes depuis plus d’un an.
"Nous ne réussirons pas si nous abandonnons nos valeurs ou si nous cédons à la peur", a assené Barack Obama, précisant qu’en tant que père de famille, il comprenait l’inquiétude de nombre de familles américaines après la fusillade de San Bernardino.
C’est la troisième fois seulement que Barack Obama s’exprimait depuis le Bureau ovale : la première eut lieu en juin 2010, après la marée noire dévastatrice dans le Golfe du Mexique, la deuxième en août 2010 pour la fin des opérations de combat en Irak.
À un an de son départ de la présidence américaine, Barack Obama a du mal à convaincre ses compatriotes du bien-fondé de sa stratégie contre Daesh. Soixante pour cent des Américains désapprouvent la façon il fait face à la question du terrorisme, d’après un sondage récent.