La vigilance et la sécurité ont été renforcées dans les aéroports de Paris après la tuerie du vendredi 13 novembre. Depuis les attentats à Paris, environ 70 badges d’agents sur les 85 000 qui travaillent dans les zones les plus sécurisées de Roissy et Orly avaient été retirés à leurs porteurs.
Cette mesure a été prise "pour des phénomènes de radicalisation" dans le cadre d’une vaste opération de contrôle des employés d’Aéroports de Paris après les attentats du 13 novembre.
Des comportements inquiétants mis en cause
Selon les explications apportées par Augustin de Romanet, le patron des Aéroports de Paris sur Europe1, "près de 70 badges d’agents sur les 85 000 qui travaillent dans les zones les plus sécurisées de Roissy et Orly avaient été retirés depuis le début de l’année, notamment pour "des phénomènes de radicalisation". Le retrait de badges est en rapport avec des comportements inquiétants, a ajouté le PDG. Face à l’état d’urgence, 4000 casiers de personnels ont été perquisitionnés en un mois, comme l’avait affirmé fin novembre Philippe Riffaut, le préfet délégué pour la sécurité et la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget.
Le badge rouge
ADP, gestionnaire des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy Charles-de-Gaulle travaille avec "plusieurs centaines de sociétés sous-traitantes" pour différentes tâches notamment dans la gestion des bagages, l’alimentation des avions en carburant ou encore pour les interventions sur les pistes. "Pour travailler dans la zone réservée- nous avons 85 000 personnes dans la zone réservée- il faut un badge rouge, et pour avoir ce badge il faut avoir une enquête de police, et si vous êtes dans une société qui fouille dans les bagages cabine, il faut trois contrôles de police", a expliqué Augustin de Romanet au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/iTélé.
Une surveillance multilatérale et permanente
Une personne qui possède un badge rouge suit une formation, dont l’obligation de discerner tous les comportements anormaux et l’obligation de surveiller tous les voisins de travail. Il s’agit en quelque sorte d’une surveillance multilatérale et permanente, a indiqué Augustin de Romanet. Depuis le 13 novembre, le patron des aéroports de Paris a affirmé que les effectifs de militaires ont été augmentés de 50% à Charles-de-Gaulle et de 50% à Orly. "Nous avons rétabli le contrôle d’identité de toutes les personnes qui quittent la France, y compris pour des vols Schengen", a-t-il précisé.