Deux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et l’Unsa-Police, ont demandé mercredi une réunion "en urgence" avec les ministres de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et de la Justice Jean-Jacques Urvoas pour faire part de leur ras-le-bol. En attendant, François Hollande rappelle qu’il soutient les forces de l’ordre et appel au "dialogue".
Depuis lundi, les policiers expriment leur colère lors de manifestations visant à réclamer plus de moyens et de fermeté. Durant ces dernier mois, ils ont été envoyés en première ligne dans le cadre de l’état d’urgence et de la menace terroriste, du mouvement Nuit Debout ou des manifestations à répétition contre la Loi travail, émaillées de slogans radicaux tels que "Tout le monde déteste la police" ou encore "Un policier, une balle". Les manifestants reprochent à Manuel Valls et au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve de multiplier les déclarations et de ne pas leur donner réellement les moyens humains et matériels d’exercer leurs missions. En conseil des ministres, le président de la République tente d’apaiser la tension.
François Hollande a réaffirmé aujourd’hui son "soutien" aux forces de l’ordre en ouverture du Conseil des ministres, selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. "Le président de la République a rappelé le soutien qui a été toujours le sien et celui du gouvernement auprès des forces de sécurité", a déclaré Stéphane Le Foll, précisant que François Hollande avait également exprimé sa "volonté" que le "dialogue se noue" avec les syndicats de policiers.
Si Alliance et l’Unsa-Police, ont demandé une réunion "en urgence", le syndicat Unité-Police SGP-FO, a pour sa part appelé à une manifestation silencieuse le mercredi 26 octobre à laquelle il invite la population à se joindre. Bernard Cazeneuve, qui a assuré comprendre l’exaspération des policiers, a accepté la demande des syndicats. Il devrait les recevoir mercredi vers 17 heures. "Si j’ai accepté qu’on saisisse l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), ce n’est pas pour entrer dans un cycle de sanctions, c’est pour rappeler des principes", a assuré le ministre