La Commission d’enquête, composée de 21 sénateurs de différentes familles politiques, a publié un rapport d’enquête sur la pertinence des chiffres avancés par Pôle Emploi sur le chômage en France.
La Commission d’enquête du Sénat estime que les chiffres mensuels avancés par Pôle Emploi ne sont pas "à eux seuls un indicateur fiable et pertinent du chômage", rapporte le site tempsreel.nouvelobs.com. Les membres du Sénat chargés de cette enquête ont relevé plusieurs "anomalies" dans les inscriptions à Pôle Emploi.
Selon la Commission d’enquête du Sénat, la catégorie C, comprenne "un nombre important de personnes travaillant à temps plein (467.300 en juillet 2016)", voire "pour certains en CDI", rapporte le site du magazine Le Nouvel Observateur. Cette remarque a été annoncée par le rapporteur, Philippe Dallier (membre du parti Les Républicains), lors d’une conférence de presse. À noter que la catégorie C ne devrait comprendre que les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite.
Outres ces remarques, la Commission d’enquête du Sénat a également relevé qu’une grande partie de jeunes de moins de 25 ans et les bénéficiaires du RSA "ne sont pas inscrits à Pôle Emploi". Au total, selon sudouest.fr, en se référant aux critères reconnus au niveau international, il y a 2,8 millions de chômeurs en France. Pôle Emploi a quant à lui comptabilisé 3,56 millions de personnes sans aucune activité.
En même temps, le rapport de la Commission d’enquête du Sénat a affirmé que Pôle Emploi n’a pas manipulé les chiffres. "Les soupçons de manipulations des chiffres publiés par Pôle Emploi ne sont pas justifiés, même si la survenance d’incidents a altéré leur crédibilité. Toutefois, ils ne sont pas, à eux seuls, un indicateur fiable et pertinent du chômage", ont déclaré les sénateurs dans le rapport.
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