Les planteurs d’un côté, le groupe Tereos de l’autre. Ces deux parties s’opposent sur la revalorisation du prix de la tonne de cannes. Depuis le début de la crise canne, les syndicats agricoles occupent le terrain médiatique. L’usinier qui s’est implanté dans l’île en 2010, lui préfère s’exprimer par voie de presse.
Alors que la CGTR vient d’annoncer son soutien aux agriculteurs, ils sont nombreux à dénoncer le monopole du groupe sucrier dans la filière canne à La Réunion et la mauvaise répartition des richesses.
Jean-Yves Payet, membre de la CGTR déclare :
"Ces planteurs négocient pour une période de 5 ans, c’est pour cela que la situation est difficile. Nous, nous demandons que l’ensemble des travailleurs soient solidaires de cette lutte contre Tereos car c’est un groupe qui touche une dizaine de millions d’euros chaque année de la part de l’État pour faire tourner ses usines à La Réunion. Ce n’est pas normal qu’aujourd’hui Tereos discute pour quelques centimes. Ce n’est pas normal que Tereos ait ce droit de vie ou de mort à La Réunion."
"Soit Tereos dit que la filière canne l’intéresse et il est d’accord pour le développement, soit il dit non et à ce moment chacun prendra sa responsabilité."
"La position de monopole n’est jamais très bon pour un territoire et notamment à La Réunion. Les grands groupes tels que Tereos doivent travailler avec l’ensemble des acteurs économiques de La Réunion", ajoutent les syndicats.
"Si par malheur Tereos quitte La Réunion, que va t-il se passer ? Il va aller s’installer dans un autre pays où les coûts de production sont beaucoup moindre qu’à La Réunion. Je n’apporte pas mon soutien à Tereos mais je fais un constat de la situation. On a bien travaillé qu’on le veuille ou non. Il faut maintenant trouver un juste milieu," assure Jean-Yves Minatchy.