Ce mois d’août marque le début de la lutte contre les fraudes aux certificats médicaux.
La traque aux arrêts maladie "bidon", ou trop faciles à obtenir est lancée. Récemment le gouvernement a dévoilé un plan contre la fraude sociale en se basant sur un chiffre, selon l’exécutif, les arrêts maladie de complaisance ont coûté 30 millions d’euros entre 2017 et 2022.
Même si certains en ont déjà eu recours, comme c’est le cas d’un passant interrogé qui explique que « c’était la seule solution pour avoir une coupure et aller mieux », d’autres trouvent la pratique malhonnête, car c’est pour ce passant « profiter et jouer avec la solidarité de tous les cotisants ».
Le nombre d’arrêts maladie est en hausse à La Réunion. Il est passé de 348 500 en 2021, à 432 000 en 2022.
En ce qui concerne le contrôle, le service médical régional devrait être très attentif « aux gros prescripteurs ou aux sur-prescripteurs », prévient Christophe Cambona, directeur adjoint de la Caisse générale de Sécurité Sociale de la Réunion. Ainsi, des actions seront menées, comme la « convocation des prescripteurs pour identifier s’il y a ou non une mauvaise pratique ».
De son côté, l’ordre des médecins redoute que cette traque amène un climat de suspicion entre eux et leurs patients : « Le médecin est le seul souverain à pouvoir apprécier si oui ou non l’arrêt de travail se justifie ou pas. Il est le seul à pouvoir apprécier avec des arguments médicaux, de son intérêt », précise Benjamin Dusang, président du conseil départemental de l’ordre des médecins de La Réunion.