À moins d’un mois de l’échéance, 8832 élèves de seconde n’ont toujours pas de stage !

L’avoir ou ne pas l’avoir, tel est la question pour ces jeunes dionysiens. Dans 3 semaines, ces élèves de seconde doivent être en stage dans une entreprise, mais les recherches s’avèrent difficiles.

"Ce n’est pas simple pour trouver un stage. Les entreprises n’acceptent pas nos demandes. On est en stage en même temps en plus."

"Les entreprises disent qu’il y a déjà trop de stagiaires ou qu’on est en retard pour nos demandes". 

Sur le papier ce stage est pourtant obligatoire. Annoncé en novembre dernier par Gabriel Attal, ministre de l’éducation à l’époque : 

"Cette année pour la première fois, tous les élèves en seconde générale ou technologique vont devoir faire un stage." 

À la recherche d’un stage 

6 mois plus tard ça coince dans les entreprises réunionnaises. Il faut dire qu’elles sont souvent sollicitées pour accueillir des jeunes :

Entre décembre et mars, ce sont les 3ème qui doivent être en observation pendant 5 jours.Fin juin, ils doivent désormais accueillir les secondes pour deux semaines. Dans la même période, les BTS et Bac pro sont eux aussi en formation en entreprise dans leurs domaines respectif. Résultat, beaucoup d’élèves de seconde sont sur le carreau.

"Déjà pour les élèves de Bac pro, CAP, on ne trouve pas forcément de stage. Et là on doit ajouter un nouveau stage obligatoire. Cette idée n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas bien organisée pour le moment", souligne Guillaume Lefevre Président du SNALC Réunion. 

La responsabilité des entreprises 

Pour aider à trouver une offre, il existe le site "un jeune une solution". Sur l’Ile il répertorie en ce moment 115 propositions, mais ce sont surtout des écoles et des lycées qui proposent eux-mêmes les stages. 83% des offres sont dans le public contre 8% dans le privée et 9% en association.

Des entreprises qui n’ont pas encore pris le train en marche selon cette membre de la chambre de commerce : 

"Les activités sont intenses, il faut prendre le temps de leur parler de ces possibilités. C’est une grande première, avant juin, il faut que tout le monde se mobilise", précise  Isabelle Verrougstraete responsable pôle formation CCI Réunion. 

Une solution ? 

Alors que faire des élèves sans stage ? Le rectorat esquisse une solution, celle d’une formation sur l’orientation à la maison :

"C’est un parcours de découverte en distanciel qui était proposé aux élèves. Je pense qu’on va essayer de construire une solution qui permettra de répondre aux difficultés que les élèves rencontrent", affirme Michel Muller délégué de la région académique à l’orientation et la formation. 

Pour cette première année d’expérimentation, le stage obligatoire ne le sera donc pas vraiment.