Depuis 77 jours, le Volcan crache de la lave. De nombreux curieux veulent voir le spectacle depuis l’enclos même si son accès est interdit.
Depuis 2010, l’enclos Fouqué n’a plus été ouvert pendant une éruption. L’interdiction actuellement en cours est décidée par la préfecture et s’appuie sur l’activité encore importante du Piton de la Fournaise.
"C’est un beau spectacle, le cratère est encore bien actif. C’est balisé tout du long, il n’y a plus qu’à suivre le chemin", lance un homme qui n’a pas hésité à outrepasser l’interdiction préfectorale, "il y a pas beaucoup de monde, mais j’ai vu des frontales."
D’autres respectent la loi mais sont tentés par les ceux qui n’hésitent pas à braver les interdits.
Pourquoi ne pas ouvrir l’enclos ?
"En 2010, l’éruption était vraiment stabilisée. Le trémor était complètement atténué et donc les autorités avaient décidé de laisser l’enclos ouvert", explique Julie Bouaziz, directrice du cabinet du préfet.
La représentante de l’État précise que l’éruption en cours ne permet pas de garantir la sécurité pour les randonneurs dans l’enclos : "Pour l’instant, il ne l’est pas encore alors que la coulée est toujours en cours parce que l’activité est encore forte. Il peut y avoir un danger, il peut y avoir une ouverture de faille, une déstabilisation du cratère qui pourraient mettre les gens en danger."
Et ceux qui vont tout de même dans l’enclos ?
Julie Bouaziz, directrice de cabinet du préfet rappelle les dangers pour les randonneurs qui bravent l’interdit : "Ils prennent le risque qu’il y ait une nouvelle éruption avec un préavis d’alerte très très court. Ils peuvent aussi se retrouver dans la situation tragique de cette personne en 2003 qui est décédée en tombant dans un tunnel de lave."
"Ces personnes bravent un arrêté préfectoral. Cette semaine, il est arrivé à certains d’entre eux d’être sortis par le PGHM, mais on n’exclue pas qu’un jour il y ait une verbalisation parce qu’ils se mettent en danger malgré un arrêté préfectoral", conclut la représentante de l’État.