Depuis 2020 à Madagascar, 43 enfants ont été répertoriés comme étant des victimes de violences sexuelles…
Au mois de mars 2020, une fillette de 6 ans a été victime d’un viol de la part d’un responsable d’une école à Taolagnaro, dans le sud-est de Madagascar. La grand-mère de la victime raconte à L’Express de Madagascar : "ma petite-fille avait été victime d’un viol à l’âge de 5 ans en mars 2020"… Selon elle, au début, "nous n’avons pas découvert les faits lorsqu’elle rentrait de l’école".
Mais quelque chose n’allait pas, la petite se plaignant d’avoir mal à un bras, et ne donnant aucun autre détail. Sauf qu’après, le viol a été confirmé à l’issue d’un examen médical. La fillette a été prise en charge par le Centre ‘Vonjy’ (traduisible en ‘aide’ en français).
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Le Docteur Tantely Nirimiaranana, médecin chef au Centre ‘Vonjy’ indique au média malgache que dans la majorité des cas, les enfants recueillis au centre ont entre 3 et 17 ans, autant des filles que des garçons. Ils sont issus de différents milieux et "viennent des communes périphériques du district de Taolagnaro et du district d’Amboasary".
Le médecin déplore la culture locale ou encore la peur de la dénonciation. Il se désole que dans la plupart des cas, les violeurs et autres agresseurs sexuels, restent impunis. Il évoque également l’ignorance de l’existence de centre de prise en charge des enfants qui sont victimes de violences. "Mais ce qui est fréquent c’est le règlement à l’amiable", dit-il. D’ailleurs, l’agresseur de la petite de 6 ans citée plus haut, a obtenu la liberté provisoire !
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