"Nous sommes prêts à rendre cette défiscalisation des heures supplémentaires, portée à 7 500 euros, définitive", a déjà déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, en amont des débats.
Avec le soutien du gouvernement, le Sénat s’est prononcé en faveur du relèvement à 7 500 euros du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires. L’amendement du rapporteur général Jean-François Husson (LR) pérennisant ce rehaussement a été adopté à main levée par la Haute assemblée. Le texte a déjà été voté la semaine dernière à l’Assemblée nationale dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances rectificative, mais uniquement pour l’année 2022, rappelle Franceinfo. "L’idée de relever le plafond d’exonération fiscale de 5 000 à 7 500 euros va dans la bonne direction (...), nous sommes prêts à rendre cette défiscalisation des heures supplémentaires, portée à 7 500 euros, définitive", avait déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, en amont des débats.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a réagi à ce vote en saluant une mesure qui "s’inscrit pleinement dans le souhait de revalorisation du travail". Pour le rapporteur, cette mesure constitue une réponse intéressante pour les salariés, les entreprises et pour la France. Non seulement, elle favorise un gain de pouvoir d’achat, mais elle représente également une solution au problème de "pénurie de main d’œuvre" rencontré dans plusieurs secteurs, a-t-il développé.
La mesure ne fait pas l’unanimité chez les socialistes et les communistes qui voulaient la suppression de l’article. Le socialiste Rémi Féraud a dénoncé le "refus du gouvernement de s’orienter vers une vraie augmentation de salaire" et "une façon de revenir sur les 35 heures sans l’assumer". De son côté, Céline Brulin (CRCE, à majorité communiste) y a vu "un cadeau empoisonné pour les salariés". Enfin, Pascal Savoldelli évoque une régression sociale.
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