Des membres de l’unité d’élite des forces spéciales australiennes ont tué "illégalement" des hommes non-armés et des enfants en Afghanistan.
Le général Angus Campbell, le plus haut responsable militaire de l’Australie, a reconnu jeudi 19 novembre, que des soldats australiens en mission en Afghanistan ont "tué illégalement" au moins 39 civils.
"Certaines patrouilles ont fait fi de la loi, des règles ont été enfreintes, des histoires inventées, des mensonges racontés et des prisonniers tués", a déclaré le haut responsable militaire australien.
Au nom de la force de défense australienne, il a ensuite présenté ses plates excuses au peuple afghan, rapporte Le Figaro. Mot pour mot, il a indiqué : "Je présente sincèrement et sans réserve mes excuses pour tout acte répréhensible de la part de soldats australiens". Le général recommande des poursuites pour crimes de guerre contre les vingt-cinq membres des forces spéciales accusés de méfait dans vingt-trois incidents.
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Plus de 26 000 militaires australiens en uniforme ont été envoyés en Afghanistan, après les attaques terroristes contre les tours du World Trade Center à New York survenues le 11 septembre 2001. Les forces spéciales australiennes ont été dépêchées sur place pour prêter main forte aux forces américaines et alliées qui combattaient contre les talibans, Al-Qaïda et d’autres groupes islamistes.
Les soldats australiens ont quitté le Proche-Orient en 2013, mais des récits de crimes de guerre ont commencé à être révélés en 2017 quand la chaîne publique ABC a diffusé les "Afghan files". Il s’agit d’une série d’enquêtes menées contre les forces spéciales australiennes qui sont accusées d’avoir assassiné des hommes non-armés et des enfants en Afghanistan.
De son côté, le général Angus Campbell a également révélé des "cas présumés dans lesquels de nouveaux membres de patrouille ont été contraints de tirer sur un prisonnier afin d’effectuer leur premier meurtre, dans une pratique effroyable connue sous le nom de ’blooding’".
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