Le riz basmati se retrouve actuellement au cœur de la rivalité historique entre l’Inde et le Pakistan. L’Inde revendique l’usage exclusif du nom basmati en déposant une demande Indication géographique protégée (IGP) auprès de l’Union européenne.
Le gouvernement indien a déposé, le 11 septembre dernier, une demande d’IGP auprès de l’Union européenne sur le riz parfumé et aux grains longs dit "basmati". L’Inde souhaite faire un usage exclusif de cette appellation. Elle souhaite une reconnaissance en tant que "productrice exclusive" de cette variété de riz.
Selon le Times of India, l’Inde et le Pakistan, en guerre froide depuis leur indépendance en 1947, est de nouveau en désaccord sur la "geographical indication", dont bénéficie le riz basmati. New Delhi considère que ce dernier est uniquement produit dans une région géographique particulière du sous-continent indien faisant partie du nord de l’Inde, sur les contreforts de l’Himalaya qui dominent la plaine du Gange.
Le Pakistan a dénoncé cette mainmise unilatérale. Il prétend aussi être un producteur majeur du riz basmati. Islamabad a ainsi décidé de riposter devant les instances européennes en évoquant une "revendication injustifiée et infondée", rapporte le quotidien pakistanais The News. Pour s’opposer formellement à la requête de l’Inde, le Pakistan a jusqu’au 11 décembre.
En 2006, l’Europe a déjà reconnu le Pakistan et l’Inde comme pays d’origine du riz basmati. La République islamique en exporte chaque année 500 000 à 700 000 tonnes dans le monde, dont environ 250 000 tonnes vers les pays de l’Union européenne.
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