Plusieurs cabinets de médecins généralistes dans la Loire vont fermer spontanément pour une durée de 3 jours. Cette grève a été baptisée « Le Printemps de Roanne ».
Inédit
Cette grève a été baptisé "Le Printemps de Roanne".
Dans l’agglomération roannaise plus précisément dans la Loire, plusieurs médecins généralistes, notamment en colère contre la ministre de la Santé Marisol Touraine ont décidé de fermer leurs cabinets respectifs à compter de ce jour et ne rouvriront que ce jeudi. Ils sont partis de leur propre initiative et sont bien décidés à protéger l’avenir de leur profession. A cet effet , dans une lettre à leurs patients, ils ont mentionné " Malgré de nombreuses mises en garde, l’ensemble des médecins du bassin roannais est révolté de voir l’indifférence et l’immobilisme du monde politique, tous partis politiques confondus, responsables ou non de la santé ".
Aussi ils ont revendiqué une amélioration de leur situation, qu’ils qualifient de "très grave" à cause de la désertification : "Tant que la démographie médicale n’évoluera pas favorablement, les médecins de Roanne et de sa région ne seront plus en mesure d’accepter de nouveaux patients dans leurs patientèles déjà trop chargées". Et les choses ne s’arrangent pas avec la loi Santé, votée en première lecture à l’Assemblée Nationale en mi-Avril, déplorent-ils. "Le vote en toute hâte par les députés de la loi de Marisol Touraine témoigne de l’incompréhension par la classe politique, de la problématique des médecins ", s’exclament-ils. Ces mêmes médecins auraient déjà planifié d’autres actions et ils ont dit que "d’autres actions, plus dures s’il le faut, seront organisées en cas de silence de nos élus " à titre de mise en garde.
Extension vers un plus vaste champ d’action
L’association MG France s’est exprimée et "encourage les médecins généralistes à ne pas se laisser faire, et leur propose de participer massivement à ce printemps roannais ". De même l’Union française pour une médecine libre ajoute qu’il faudrait tendre " à sa reproduction en d’autres lieux sur le territoire "
Forcing à outrance
Le monde des médecins généralistes est amené à faire volte face à la Sécu. En outre les hausses de prix de consultation qui vont passer de 23 à 25 euros surtout "en cas d’exigence particulière du patient ".
MG France appelle aussi à "la désobéissance civile en refusant d’appliquer le tiers payant généralisé ".
Vers la fin du mois d’Avril, seuls 600 sur 90.000 médecins généralistes ont haussé leur tarif ce qui leur a valu une certaine mise en garde. Avec le gouvernement et l’Assurance Maladie qui sont impassibles face à cette revendication, ces médecins s’accrochent toujours et essaie malgré tout de tenir en gardant toujours en tête ce que l’UNOF-CSMF a rappelé "Chaque médecin généraliste doit savoir qu’il a son avenir en mains et qu’à chaque fois que nous avons mené de façon unie des mouvements, nous avons gagné ".