Le Parisien a révélé dans son édition du dimanche 3 octobre une vaste escroquerie internationale qui a fait perdre à plusieurs grandes banques françaises pas moins de 100 millions d’euros.
Il a fallu trois longues années pour les gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris pour démanteler une vaste escroquerie organisée à l’échelle internationale aux dépens de plusieurs grandes banques françaises. Ces dernières auraient perdu quelques 100 millions d’euros dans cette affaire, selon
Le Parisien .
Environ une soixantaine de personnes ont été mises en examen depuis le début de l’enquête en 2007. Les inculpés sont pour la plupart des escrocs, spécialisés dans l’achat de matériel de chantier, selon les précisions du quotidien.
Parmi les victimes se trouvent les prestigieux établissements bancaires tels BNP Paribas, Banque Populaire, Fortis, Natixis, et la banque d’aide aux PME Oséo. Les escrocs sont parvenus à escroquer ces banques en s’engouffrant dans une faille du " système de l’achat en crédit-bail ", selon Le Parisien. Le quotidien explique aussi que les fonds obtenus en France étaient transférés à l’étranger, via de fausses sociétés.
" C’est une des plus importantes affaires d’escroquerie révélée au cours de ces dernières années. Le préjudice est colossal et a été supporté par des filiales de crédits de grandes banques françaises ", selon une source judiciaire citée par le journal. Le dossier se trouve actuellement entre les mains du juge d’instruction, Jean-Christophe Hullin, siégeant au pôle financier de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris.
La section de recherches (SR) a bénéficié du renfort des enquêteurs du groupe d’intervention régional de Seine-Saint-Denis pour mettre au jour cette vaste escroquerie.
L’une des personnes inculpées n’est autre que Mohamed Oussekine, le frère aîné de Malik Oussekine. Ce dernier a été tué par des policiers en 1986 en marge d’une manifestation estudiantine à Paris. Selon le journal, Mohamed Oussekine a été interpellé en août au Canada où il s’était réfugié. Son arrestation fait suite à une demande d’extradition de la France.
Ce premier démantèlement ne serait que le début de la chasse aux escrocs, d’après une source du Parisien, car ils sont " nombreux aujourd’hui à avoir copié cette pratique et sont en train de la reproduire un peu partout en France. "