Madagascar pourrait bénéficier d’un financement de 60 millions de dollars provenant de la Banque mondiale pour la conservation de la biodiversité. C’est la nouvelle apportée par Jean-Christophe Carret économiste de l’environnement de l’institution lors d’un petit déjeuner presse à Anosy, le 8 août. Mais le déblocage dépend de sa ratification par le parlement malgache.
Lors de la conférence de presse, Jean-Christophe Carret a précisé "qu’il ne s’agit pas du retour de la Banque mondiale dans le financementde projets car legouvernement actuel n’est pas reconnu. Ce financement est exceptionnel parce qu’à travers sa biodiversité, Madagascar abrite un patrimoine mondial de l’humanité".
Ce fonds, destiné au Programme Environnemental phase3 (PE3) ne sera pas mise à la disposition de l’Etat mais sera versé à la cellule de coordination du Programme qui se chargera par la suite de le partager entre les organismes oeuvrant pour l’environnement tels que Madagascar National Park (MNP), le Worl Wildlife Fund for nature (WWF), le Wildlife Conservation Society (WCS), et la Fondation des Aires Protégées.
Pour cette fois, MNP se trouve au premier rang des bénéficiaires, car les 60 millions de dollars (environ 42 millions d’euros) serviront en partie et prioritairement à assurer la bonne gestion de 30 parcs nationaux et 3 corridors forestiers, incluant le coût de fonctionnement, l’affectation des employés sur terrain et l’appui des activités des riverains des parcs.
Mais il faudra avant tout que le Parlement ratifie le projet sans quoi le financement risque d’être annulé. "La décision appartient aux parties malgaches. La ratification devra être effectuée par le Congrès de la Transition" déclare Erick Rabemananoro du département de la communication de la Banque mondiale dans les colonnes de l’Express de Madagascar. Si l’Etat ne réagit pas convenablement en un mois, la Banque mondiale mettra à terme au financement.
Pour le moment, les autorités malgaches n’ont pas encore donné leur avis à ce propos. Yves Aimé Rakotoarison, ministre chargé des Relations avec les institutions aurait évoqué que "ce n’est pas une priorité" lors de la première session extraordinaire du Congrès.