Ce vendredi 26 août 2011, le président de la République Nicolas Sarkozy effectue sa première visite en Nouvelle-Calédonie, alors que le territoire français est tiraillé par des tensions politiques et sociales. Au cœur de ce voyage présidentiel, un événement sportif : les XIVè Jeux du Pacifique.
Après une visite express en Chine hier, Nicolas Sarkozy passera deux jours en Nouvelle-Calédonie, soit aujourd’hui et demain. C’est la première fois qu’il se rend dans ce territoire d’outre-mer depuis son élection en 2007. Pourtant, le chef de l’Etat a réalisé son meilleur score sur cet archipel avec 62,8% des voix au compteur.
Avant de rallier la Nouvelle-Calédonie, Nicolas Sarkozy a fait une escale de quelques heures à Pékin, le temps d’un tête-à-tête et d’un dîner avec son homologue chinois Hu Jintao. La délégation présidentielle est arrivée à Nouméa ce matin peu avant 10h30 locales. Deux ministres sont du voyage, à savoir, Marie-Luce Penchard (Outre-mer) et Chantal Jouanno (Sports).
Demain soir, le président de la République donnera le coup d’envoi des XIVè Jeux du Pacifique. Une querelle locale s’invite toutefois au programme de Nicolas Sarkozy. En effet, l’archipel est en proie à des tensions politiques et sociales, nées d’un conflit " assez banal " sur le prix des billets d’avion. Le 6 août sur l’île de Maré, à environ 200 km de Nouméa, de violents affrontements se sont produits à l’issue desquels on déplorait la mort de quatre jeunes Kanaks, tandis que trente autres ont été blessés.
Le Chef de l’Etat a vivement condamné ces violences, et a appelé " très solennellement les autorités coutumières de l’île de Maré à régler leurs différends autrement que par la force ". " Rien ne justifie la mort de quatre personnes dans de pareilles circonstances ", déclare-t-il. " En Calédonie, moins qu’ailleurs, on ne peut tolérer la première violence, parce que la mèche peut être toute petite qui fait le grand incendie ", argumente-t-il. "Ca je ne l’accepterai jamais", poursuit-il. Selon lui, les auteurs des fusillades meurtrières " auront à rendre des comptes et seront punis ".