Victor Ianoukovitch a été destitué samedi après plusieurs mois de manifestations et des violences meurtrières en début de semaine.
L’Ukraine n’a plus de président. Le chef de l’État, contesté par des manifestants qui crient leur colère depuis plusieurs mois, a été destitué samedi. Viktor Ianoukovitch avait dans la journée refusé de démissionner.
Selon le nouveau président du Parlement, Olexandre Tourtchinov, figure de l’opposition, l’ex-chef de l’État se serait caché dans l’Est du pays dont il est originaire après que les gardes-frontières l’ont empêché de quitter l’Ukraine pour la Russie.
En même temps que la destitution du président, Ioulia Timochenko, égérie de l’opposition a elle était libérée. Elle était emprisonnée depuis 2011.
Dans la semaine, les violences qui ont éclaté ont fait 80 morts. Le pays était en crise depuis 3 mois. Les manifestants, s’opposant au Président dont ils fustigent l’euro-scepticisme.
La communauté internationale est partagée sur ce qu’il s’est passé hier en Ukraine. La Russie accuse l’opposition de ne pas avoir rempli "une seule des obligations" de l’accord signé vendredi et déclare que les "extrémistes armés et les pillards constituent une menace directe sur la souveraineté de l’Ukraine."
Les Européens eux saluent la libération de Ioulia Timochenko, appelant au retour au calme. "Nous souhaitons le respect de la constitution, la formation d’un nouveau gouvernement et la préparation dans les meilleurs délais des élections", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. La Maison Blanche a rappelé qu’il revenait aux Ukrainiens de "déterminer leur propre avenir".