Attentats de Paris et Bruxelles : les djihadistes projetaient des kidnappings

Une conversation entre les djihadistes et un cadre de Daesh

L’ordinateur portable a été trouvé dans une poubelle dans le quartier bruxellois de Schaerbeek, près de la plaque où se terraient les auteurs des attentats du 22 mars 2016, rapporte Le Point. En parcourant les fichiers, les enquêteurs ont découvert que des djihadistes responsables des attentats de Bruxelles et Paris projetaient des kidnappings de personnalités en échange de la libération de prisonniers.

Les fichiers en question retracent une conversation entre Ibrahim El Bakraoui, Najim Laachraoui et Khalid El Bakraoui, qui se feront exploser dans le hall d’enregistrement de l’aéroport de Bruxelles et dans la station de métro de Maelbeek, d’une part, et un cadre de Daesh, d’autre part. Les messages ont été adressés à un certain Abou Ahmed, que les policiers ont identifié comme Oussama Atar, un belgo-marocain, de trente ans détenu en Irak dans les années 2000. 

Les terroristes voulaient obtenir la libération de deux "icônes du djihad"

Ibrahim El Bakraoui, Najim Laachraoui et Khalid El Bakraoui, qui vivaient dans la clandestinité en Belgique, ont exposé plusieurs plans aux terroristes, dont l’enlèvement de personnalités en échange de la libération de combattants actuellement détenus dans les prisons belges. Najim Laachraoui souhaitait notamment la libération de Medhi Nemmouche, l’auteur présumé de l’attentat au musée juif de Bruxelles qui avait fait 4 morts en mai 2014, et de Mohamed Bakkali, le logisticien présumé des attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

Ces dernières années, la Belgique a incarcéré plusieurs membres de la mouvance islamiste radicale parmi lesquels figurent deux femmes, Fatima Aberkan et Malika el-Aroud, érigées en véritables "icônes du djihad". Les attaques du musée juif et celles du 22 mars 2016 à Bruxelles ne sont pas directement liées, mais Medhi Nemmouche a combattu dans les rangs de Daesh en même temps que Najim Laachraoui,

En revanche, les personnes visées par le projet de kidnapping ne sont pas citées dans les fichiers trouvés dans l’ordinateur portable. Le projet a été abandonné, mais la cellule djihadiste mettra à feu et à sang Bruxelles. Les attentats, qui ont fait des centaines de blessés, ont coûté la vie à 32 personnes.

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