Ce mercredi après-midi, les juges en charge du dossier des marchés truqués de la Civis ont examiné le marché dit de l’infogérence. Le Vice-Procureur Raphaël Baland a repris lors de l’audience de ce jour les déclarations de l’ancien Maire de Saint-Philippe Hugues Salvan. Ce dernier compare la Semita à "une pompe à fric".
Au coeur des débats ce mercredi, un marché de plus de 9 millions d’euros attribué par la Communauté intercommunale des villes du Sud (Civis) à la Semita. Le PDG de la SEM n’est autre que Willy Caderby, l’élu qui présidait les commissions d’appel d’offre, lors de l’attribution des autres marchés informatiques.
Le bâtonnier Georges-André Hoarau parlait cet après-midi d’une "mafia bien vivante, et de l’omerta qui régnait". Pour cette troisième journée de procès, le Tribunal correctionnel de Saint-Pierre a fait une nouvelle fois salle comble.
A la barre, l’ancien directeur des services informatiques de la Civis s’est présenté comme un bouc-émissaire désigné par les autres prévenus. A l’unisson, ils lui reprochent d’avoir favorisé une entreprise locale, celle là même qui a profité d’un marché de 300 000 euros d’achat de matériel informatique.
Pourtant à l’époque, le contrôle de légalité du Préfet tirait déjà la sonnette d’alarme. Après trois jours de procès, les montants des marchés litigieux donnent le vertige. Le préjudice pour la collectivité territoriale s’élèverait à plus de deux millions d’euros.