Le procès de l’agresseur présumé de Joseph Domergue s’ouvrira demain matin, au tribunal pour enfants. Les parents de la victime - qui s’est suicidée quelques temps après les faits- sont dans l’île. Même si la journée de demain s’annonce éprouvante, les parents meurtris par la disparition de leur enfant sont déterminés à honorer sa mémoire.
Les parents du jeune Joseph Domergue assisteront demain au procès de l’agresseur présumé de leur fils. Après 11 heures de vol, Marie-Bernadette et Guy sont sous le coup de la fatigue mais ne veulent pas abandonner, pas à ce stade.
Pour ces parents dont la vie a été brisée en 2007, le repos n’est pas envisageable. Ce voyage Rodez-Réunion, ils l’ont fait à contre-coeur. Leur seule motivation : honorer la mémoire de leur fils Joseph, âgé de 12 ans au moment des faits. Victime en 2007 d’attouchements sexuels dans un club sportif, l’adolescent a mis fin à ses jours.
Peu de temps après, son agresseur est venu vivre à la Réunion avec sa famille. Pour Marie-Bernadette, cette épreuve est particulièrement difficile mais la mère de famille entend mener jusqu’au bout son combat. A la veille de la confrontation avec le prévenu, Marie-Bernadette et son mari sont anxieux mais ils tiennent à défendre leurs fils.
Après de longs mois de procédure judiciaire, le couple espère que cette audience marquera la fin d’un long périple et leur permettra de refermer un chapitre douloureux. Les époux Domergue ont perdu leur enfant et doivent aujourd’hui supporter les frais de déplacement de leur avocat.
Marie-Bernadette et Guy se soutiennent mutuellement. Ils avouent que le procès sera une épreuve difficile. Malgré la fatigue mentale et physique, ils défendront demain leur fils, qui selon eux "a été pris dans un engrenage" et "a eu son enfance brisée par ces tragiques événements".
Dans leur combat contre ce qu’ils qualifient d’une "injustice", les parents de Joseph Domergue peuvent compter sur l’appui de leurs proches. Ils ont découvert la Réunion mais assurent déjà ne plus vouloir y séjourner de nouveau. L’île est en effet associée au drame de leur vie.