Un second accord de Minsk a été signé. François Hollande se déclare peu optimiste.
Le Figaro rapporte les propos de François Hollande selon lesquels l’accord de Minsk "ne garantit pas un succès durable" en Ukraine. Les prochaines heures seront décisives, a rajouté le président de la République.
"Cela suppose que nous continuions à être vigilants, à exercer la pression et à poursuivre le mouvement qui a été engagé", a estimé le chef d’Etat français, à son arrivée au sommet européen à Bruxelles, de retour de Minsk où il a prit part aux pourparlers pour un accord de cessez-le-feu.
Face au blocage d’un précédent accord conclu en septembre 2014, l’Allemagne et la France se sont portés en médiateur dans la crise ukrainienne. Un plan a été élaboré ; il a été présenté d’abord à Barack Obama, puis au président ukrainien et enfin à Vladimir Poutine. Le but était de prendre au mot Vladimir Poutine qui a déclaré que si on lui amenait un traité de paix il le signerait.
Ces dernières semaines l’armée ukrainienne est en difficulté sur le terrain. Les rebelles pro-russes ont largement occupé le terrain. Ces derniers ont envahi 550 km² supplémentaires par rapport à la répartition des zones de l’accord de septembre 2014.
Alors que l’accord a été signé ce jeudi matin, les Ukrainiens affirment qu’une cinquantaine de chars russes sont entrés cette nuit sur leur territoire. Si François Hollande est plus ou moins optimiste, la chancelière allemande Angela Merkel l’est moins. Le conflit a fait jusqu’ici 5200 morts. C’est à partir de ce dimanche que l’accord est censé entrer en vigueur, avec notamment l’instauration d’une zone démilitarisée.