Près de 2 millions d’enfants malgaches sont des travailleurs âgés de moins de 15 ans. Ils sont de plus en plus nombreux à travailler en raison de la pauvreté grandissante.
Environ 2 millions d’enfants malgaches de moins de 15 ans travaillent tous les jours au lieu d’aller à l’école selon le journal Midi Madagasikara. Le travail des enfants a pris de l’ampleur sur la Grande Ile en raison de la pauvreté grandissante.
Lors d’un atelier intitulé « Intégration du travail des enfants dans les plans d’éducation »,une nouvelle stratégie a été annoncée pour prendre ce problème à bras-le-corps, à l’initiative du Bureau de Pays de l’Organisation Internationale du Travail pour Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice et Seychelles.
« Une éducation de qualité » s’avère être une stratégie efficace et importante pour éradiquer ce fléau, selon les initiateurs du Programme international pour l’abolition du Travail des enfants (IPEC) de l’Organisation internationale du Travail (OIT) dans un projet baptisé « Tackling Child Labour through Education » sur financement de l’Union Européenne-ACP.
Concrètement, il s’agit de renforcer les capacités nationales à formuler et mettre en œuvre des stratégies de lutte contre le travail des enfants. La nouvelle stratégie vise à faciliter la prise de conscience sur le travail des enfants et sa considération à travers le ciblage des enfants vulnérables travailleurs ou à risque de tomber dans le travail. Le chantier a également pour objectif de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de politique et de programmes d’éducation sous la houlette du Ministère de l’Education Nationale. Au final, l’ensemble de ces mesures doivent avoir des impacts sur la protection des enfants.
Le phénomène de travail des enfants constitue un fléau aux conséquences multiples. Non seulement il prive les enfants de leur droit à l’éducation, mais il comporte aussi de graves risques sur la santé. Statistiquement, 37% des enfants travailleurs malgaches ont déclaré que leur travail est à l’origine de nombreux torts, comme les blessures ou les maladies de toutes sortes. Les plus affectés sont ceux qui exercent des activités physiques notamment dans les secteurs des mines, de l’industrie ou de l’agriculture.
La pauvreté, qui ne cesse de gagner du terrain, rend la lutte encore plus ardue. Selon les chiffres de l’UNICEF, près de 70% de la population vit avec moins de 1,25 dollar par jour, une précarité qui pousse les parents à envoyer leurs enfants encore mineurs sur le marché du travail.
A noter que Madagascar a signé en 2000 la Convention internationale du BIT - Bureau international du travail - sur l’âge minimum pour le travail, mais ce texte ne trouve aucun écho sur le terrain, puisque personne n’a été arrêtée ou poursuivie en justice pour le travail des enfants dans le pays.