La situation alimentaire s’aggrave à La Réunion, chaque année la banque alimentaire constate une augmentation des demandes de 8 à 10 % avec des publics particulièrement touchés. Les personnes dans le besoin viennent chercher de quoi déjeuner, mais aussi de quoi sortir un peu de leur solitude.
Chaque jour, l’association effectue des ramasses dans les supermarchés environnants et il redistribue au plus démuni.
" Ce sont des personnes qui vivent des minimas sociaux qui après avoir payé l’eau, l’électricité et le loyer, ne restent plus grand-chose et il faut bien qu’elles se nourrissent. Au début, il n’y en avait pas beaucoup, peut-être une vingtaine, maintenant ça peut aller jusqu’à 45 personnes" confie Maryse Dache, présidente du comité des chômeurs et des mals-logés.
Pour répondre à cette problématique, le département organisait ce vendredi 7 juin, une première édition des assises départementales de l’alimentation et de la précarité. L’objectif étant de réunir les acteurs pour identifier les besoins prioritaires.
" On parle de précarité alimentaire, mais pas que. Il faut parler aussi d’autosuffisance alimentaire, pour pouvoir produire localement pour répondre aux besoins locaux. C’est un ensemble de sujets et c’est vrai que si on veut que notre population puisse manger des produits de qualité, il faut des produits accessibles à toutes les bourses" explique Serge Hoareau, vice-président du conseil départemental délégué aux affaires agricoles et européennes.
C’est une problématique qui est commune aux départements d’Outre-mer, car en moyenne, la précarité alimentaire est 2 fois plus importante que dans l’hexagone.