Le président de la Région Réunion Didier Robert a défendu le budget 2014-2020 des Régions Ultra Périphériques (RUP) et un plan d’urgence pour l’emploi devant le conseil des ministres de l’Union Européenne.
Dans le cadre d’un déplacement, Didier Robert a été invité à prendre la parole devant le conseil des ministres mardi 6 novembre. C’est la première fois qu’un Président des RUP a cette possibilité de faire entendre la voix des régions et défendre les spécificités des îles lors du conseil des ministres pour peser
davantage dans le débat en cours sur le volet budgétaire notamment.
Ainsi, Didier Robert a insisté sur les combats qu’il porte pour les RUP et pour La Réunion et plus particulièrement "Notre combat est de parvenir à lever les obstacles réglementaires majeurs pour nous permettre de libérer tout notre potentiel d’action. Notre proposition est d’établir un pacte territorial cohérent entre les RUP, leurs États et la commission européenne".
Il a précisé par ailleurs que "Sur le volet social, nos préoccupations sont liées à la montée en puissance du chômage dans nos territoires. Nous demandons en ce sens que le pacte de croissance et d’emploi intègre un volet RUP, avec des moyens additionnels. Notre action fait appel à un plan anti-crise RUP absolument indispensable pour des territoires aux taux de chômage records qui oscillent de 12 à plus de 34%".
C’est devant le Conseil des Ministres en présence du Ministre délégué aux affaires européennes de Chypre, des Ministres et représentants des 27 pays de la communauté, du Commissaire Johannes Hahn, de la Présidente de la Commission du Parlement européen, Mme Hübner et du Président de la Commission des îles que Didier Robert s’est exprimé pour rappeler les inquiétudes que partagent les 7 régions ultrapériphériques aujourd’hui : "les RUP sont les territoires les plus éloignés du continent, les territoires les plus fragiles, les plus en difficulté. Nous sommes 5 millions de citoyens européens, à des milliers de kilomètres de vos capitales, confrontés à la réalité d’un chômage qui oscille d’une région à l’autre de 12 à 34 %".
Le Président a conclu son intervention en rappelant aux membres du Conseil "Nous ne demandons pas plus mais mieux …la conviction que je partage avec les autres Présidents est qu’il n’y aura pas de progrès dans la construction européenne si la solidarité est foulée aux pieds des seuls indicateurs financiers, si l’Europe ne parvient pas à soutenir, à accompagner et à convaincre à nouveau chacun des Européens, les plus forts comme les plus fragiles, les plus proches comme les plus lointains".