Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik, libéré mardi de prison, est arrivé vendredi à Paris, où il a dit espérer une rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy et une "paix des braves" avec le chef de l’Etat tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
PARIS (AFP) - Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik, libéré mardi de prison, est arrivé vendredi à Paris, où il a dit espérer une rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy et une "paix des braves" avec le chef de l’Etat tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
"Pour un Tunisien harcelé, la France restera toujours la terre promise", a confié le journaliste à l’aéroport Charles-De-Gaulle.
"Ce n’est pas le régime de Sarkozy qui va nous défendre, quoique je vienne ici pour le rencontrer, pour qu’il nous amène à une paix des braves avec Ben Ali", a ajouté Taoufik Ben Brik.
Le journaliste a purgé en Tunisie une peine de 6 mois de prison pour violence, à la suite d’une plainte d’une Tunisienne. Mais Taoufik Ben Brik et ses proches dénoncent une manipulation, visant à la faire taire après des articles très critiques à l’égard du président Ben Ali, écrits pour la presse française.
Au fil des années, Taoufik Ben Brik s’est affirmé comme l’un des principaux opposants au régime tunisien, en tous cas le plus médiatique.
"Je voudrais dialoguer avec Ben Ali. Pourquoi pas un cessez-le-feu, un dialogue ?" "On ne vous demande pas de vous en aller, on vous demande de nous donner un zeste de liberté", a-t-il lancé, à l’adresse du président tunisien.
Mais parallèlement à cette demande de dialogue, Taoufik Ben Brik, 50 ans, a confié son "rêve" de devenir à son tour président. "Depuis 20 bonnes années, je ne travaille que pour ça. Je rêve d’être le premier président arabe élu démocratiquement. C’est un +dream+ à la Martin Luther King", a ajouté l’opposant, qui est aussi poète.
Une élection présidentielle est prévue en 2014 en Tunisie.
Selon Jean-François Julliard, secrétaire général de l’organisation Reporters sans frontières (RSF), Taoufik Ben Brik séjournera quelques semaines à Paris. Il demandera par courrier à être reçu par Nicolas Sarkozy, et devrait rencontrer des responsables politiques français, a-t-il précisé. Un déplacement à Bruxelles, auprès des institutions européennes, est également envisagé.
