La coalition internationale a repris dès ce matin les frappes aériennes en Libye, lançant la deuxième phase de son offensive sous mandat de l’ONU. L’objectif de l’opération baptisée "l’aube de l’Odyssée" est de stopper la répression infligée par Mouammar Kadhafi à son peuple qui réclame un régime démocratique. Hier, les frappes aériennes menées par la coalition (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne) ont été "un succès". Détruire au maximum le potentiel aérien de Kadhafi et réussir à instaurer une zone d’exclusion aérienne étaient les principaux objectifs.
La première phase des frappes aériennes menées hier par la coalition internationale a été un "succès" selon Michael Mullen, le plus haut gradé américain. L’offensive lancée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne a permis dimanche d’instaurer une zone d’exclusion aérienne. Les pro-Kadhafi n’ont plus eu la possibilité d’avancer vers Benghazi, le fief des insurgés. La surveillance aérienne libyenne, destinée à repérer les avions de chasse de la coalition, se fait beaucoup moins présente.
Ce lundi, les frappes aériennes ont repris tôt ce matin dans le ciel libyen. Cette étape militaire consiste à attaquer les lignes de ravitaillement des forces de Mouammar Kadhafi. Celui que ses partisans nomme "le Guide" a prédit hier "une longue guerre", affirmant que ses troupes étaient victorieuses et non vaincues. Le porte parole de l’armée libyenne a également déclaré un nouveau cessez-le-feu dimanche soir. Une promesse immédiatement mise à mal selon Tom Donilon, conseiller du président Barack Obama.
La coalition internationale aurait pris pour cible au troisième jour des frappes aériennes la résidence de Mouammar Kadhafi, située dans la capitale libyenne. Un bâtiment administratif de Bab-el-Aziziya a été détruit. Selon les forces de la coalition, c’est un édifice abritant un centre de commande des forces loyalistes. La bombe est tombée de 50 à 100 mètres de la tente de Mouammar Kadhafi. Celui-ci affirme que les frappes de la coalition ont visées des civils libyens, ce que réfute les porte-paroles de la coalition.
Les Etats-Unis, qui contrôlent l’opération militaire depuis son début, ont annoncé qu’ils ne voulaient pas jouer "un rôle prééminent" dans le commandement des interventions. Le chef du Pentagone a évoqué l’idée d’un transfert les prochains jours à un commandement franco-britannique ou à un commandement de l’Otan.