Le député-maire de Saint-Leu a adressé un courrier à Marylise Lebranchu pour l’interpeller sur la situation des fonctionnaires ultramarins qui demandent leur mutation depuis plusieurs années.
Dans une lettre adressée à Marylise Lebranchu, Ministre de la réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction Publique, Thierry Robert évoque la situation délicate de plusieurs agents de la fonction publique ultramarins "confrontés à l’actuel système de mutation dans leur profession".
Le député-maire de Saint-Leu a souligné "le désarroi" des centaines de gardiens de la paix actuellement en poste en métropole et qui attendent depuis de nombreuses années pour certains d’être renvoyés à La Réunion. Dans ce courrier, le parlementaire aborde la question épineuse des mutations des fonctionnaires originaires des Outre-Mer.
Le système actuel ne garantirait pas l’équité entre les fonctionnaires. Son "opacité" et ses "incohérences" sont aussi pointées du doigt. Thierry Robert soumet plusieurs propositions à la Ministre pour solutionner ce problème qui a déjà "brisé des vies" :
- rétablissement du système de l’ancienneté de la demande de mutation, lors de l’étude des demandes de mutation au sein de la Commission Paritaire ;
- introduire au système de l’ancienneté administrative la bonification de 1000 points à travers la révision de la grille des points des fonctionnaires ;
- encadrer strictement le processus de demande de mutation pour empêcher les "mutations amicales" ;
- appliquer les circulaires du 2 mai 2007 et du 23 juillet 2010 afin que la fonction publique soit "plus représentative de la population qu’elle administre en Outre-Mer" ;
- Intégrer dans les motifs de mutation la maîtrise de la langue créole "qui doit renforcer l’efficacité sur le terrain".