La Ferme Aquacole a été placée en sauvegarde par le Tribunal de Commerce de Saint-Denis. Cette décision intervient trois semaines après l’annonce de la fermeture définitive de la structure par le Président de la SAM.
Le 13 septembre dernier, le Président de la Société Aquacole des Mascareignes annonçait la cessation d’activité de la Ferme Aquacole. Patrick Hoareau expliquait cette fermeture définitive par le "contexte économique difficile" auquel la structure a été confrontée.
Plusieurs autres raisons avaient été évoquées : les vols de poissons, la concurrence venue de l’extérieure, la crise requin qui a sérieusement écorné l’image de la ferme.
Trois semaines après cette annonce, le Tribunal de Commerce de Saint-Denis a statué sur ce dossier et décidé de placer en sauvegarde la Ferme Aquacole des Mascareignes. Maître Baron et Maître Badat ont été chargés de la gestion de ce dossier. Le premier a été désigné comme administrateur judiciaire, le second en tant que représentant des créantiers.
Présents à l’audience d’hier, quatre salariés de la ferme ont présenté leur projet de reprise. La Justice réexaminera cette affaire le 21 novembre, le temps d’étudier la proposition des employés de la SAMR.
La ferme aquacole de Saint Paul a été créée en janvier 2007 à l’initiative de quatre actionnaires. "De 2007, la SAM a commercialisé chaque année entre 25 à 45 tonnes de poissons frais sur le marché local (ombrine et sargue doré). Depuis 2009, la situation financière de cette société a été fragilisée par l’augmentation du coût des aliments, du carburant, par la baisse du pouvoir d’achat des ménages, par les concurrence des importations de poissons frais, par des pertes et des vols de poissons (près de 70 000 euros de pertes sur les deux derniers exercices) " a indiqué le président de la SAM, Patrick Hoareau lors d’une conférence de presse organisée le 13 septembre dernier.
Les actionnaires de la Société Aquacole des Mascareignes ont donc décidé de "cesser l’activité d’élevage dans la baie de Saint Paul". Le président de la SAM a qualifié "cette décision d’irrévocable".